A éviter avant une rhinoplastie du nez cassé : les conseils du Dr Liwarek

Les symptômes d’un nez cassé varient en fonction de la nature du choc subi, de sa force, de son point d’impact et de la direction du mouvement qui en est à l’origine. D’éventuels antécédents de traumatismes faciaux peuvent également avoir une incidence non négligeable sur les caractéristiques de la fracture.

Typiquement, la fracture s’accompagne :

• D’une vive douleur ;
• D’un saignement dont l’importance peut nécessiter l’arrêt de l’activité en cours, notamment s’il s’agit d’une
• Compétition sportive ;
• D’une déformation du nez ;
• D’un œdème pouvant persister pendant plusieurs jours ;
• D’ecchymoses dans la région des yeux.

En cas de nez cassé, différentes fractures associées sont à rechercher, dont :

• Une fracture du plancher orbital, très courante ;
• Une fracture horizontale du septum nasal, à l’origine d’une obstruction nasale (typiquement causée par un uppercut en boxe) ;
• Une fracture unilatérale avec déviation de la cloison et luxation du nez, qui peut lui donner une forme en S.

Plus rares, des fractures secondaires résultant d’un choc antéro-postérieur peuvent être constatées, notamment :

• Une fracture isolée des os nasaux avec écrasement modéré du septum ;
• Une fracture isolée du septum, souvent liée à un choc sur la pointe du nez.

Enfin, certaines fractures sont susceptibles d’entraîner des complications cérébrales ou ophtalmiques et nécessitent une hospitalisation. C’est notamment le cas :

• Des fractures comminutives, qui concernent le septum et la pyramide nasale et s’observent à la suite d’un traumatisme particulièrement violent ou chez des personnes âgées ;
• Des fractures complexes impliquant une disjonction orbito-nasale.

La réparation d’un nez cassé est une intervention qui dure de 5 à 10 minutes et se réalise sous anesthésie générale, entre 3 et 12 jours après la survenue de la fracture, soit une fois que l’œdème post-traumatique s’est suffisamment résorbé. Il est donc important de consulter rapidement. Si la fracture n’est pas traitée, le nez en conserve des séquelles.

Il s’agit plus précisément de réduire la fracture en repositionnant les différents fragments d’os déplacés dans leur position d’origine. En cas de luxation de la cloison nasale, il peut également être nécessaire de remettre celle-ci en place. Pour réaliser l’intervention, le chirurgien emprunte les voies naturelles, c’est-à-dire les narines, et n’effectue donc pas d’incision.

Une fois les fragments osseux remis en place, le chirurgien réalise une contention à l’aide de mèches (bandes de pansements spécifiques) pour fosses nasales et pose une attelle en plâtre, en métal ou une attelle thermo-déformable. Cette attelle doit être portée pendant quelques jours afin d’assurer le maintien de la structure du nez.

La consolidation osseuse commence véritablement environ 15 jours après l’intervention et se poursuit pendant plusieurs mois. Il est possible d’envisager une seconde intervention, appelée rhinoseptoplastie, au plus tôt 6 mois après l’opération de réduction. Cette opération chirurgicale se fait à la demande du patient, à des fins esthétiques (la première intervention suffit en général à corriger tout éventuel problème fonctionnel) et après concertation avec le chirurgien.

En cas de nez cassé et dans l’attente de l’opération de réduction de la fracture, il est naturellement important d’éviter tout choc sur le nez. Il est par ailleurs vivement recommandé d’arrêter de fumer plusieurs semaines avant l’intervention, la consommation de tabac augmentant significativement les risques de complications.