Rhinoplastie ethnique, modifications de la forme du nez à Paris - Dr Liwarek

Rhinoplastie ethnique

La rhinoplastie ethnique regroupe toutes les techniques de rhinoplasties qui ont été développées pour s’adapter aux spécificités anatomiques et morphologiques des patients de toute origine ( Afrique, Moyen-Orient, Amérique Latine, Asie du Sud-Est) et plus largement à peau noire et les patients asiatiques. La rhinoplastie d’augmentation est la plus courante, elle consiste à réduire la taille du nez de face (et particulièrement la pointe et les narines), et à l’augmenter de profil.

Les types de rhinoplastie ethnique

Lorsque l’on parle de rhinoplastie ethnique, il faut distinguer deux types de demandes, qui peuvent dans certains cas se compléter :
La première, commune à toute rhinoplastie esthétique, consiste à vouloir corriger les imperfections de son nez pour obtenir un visage plus harmonieux.
La seconde, plus spécifique, cherche à “gommer” ses propres caractéristiques ethniques pour se rapprocher de particularités esthétiques qui diffèrent de ses “origines”.

En effet, les caractéristiques d’un nez varient d’un individu à l’autre, mais un certain nombre de traits morphologiques peuvent être communs au sein d’une même population ethnique. Ces variations anatomiques sont complexes à traiter pour le rhinoplasticien car elles structurent l’architecture ostéo cartilagineuse du nez et ses tissus mous (élasticité de la peau, texture, épaisseur etc.). Elles définissent aussi ses proportions esthétiques comme la hauteur du dessus du nez (dorsum), la projection de la pointe et la largeur de la base des narines (ailes du nez)).

Quand faire une rhinoplastie ethnique

Avant tout, une rhinoplastie permet de corriger les imperfections propres à son nez (pointe large, “tombante”; nez trop “épaté”; nez trop creusé ou au contraire, présence d’une importante bosse osseuse). Mais il arrive que ces demandes de corrections esthétiques s’intègrent dans un processus volontaire de changement d’identité ethnique. Cette motivation impose une rigueur de la part du chirurgien et du patient. Le chirurgien doit tenir compte des doléances et des désirs du patient.

A savoir avant de faire une rhinoplastie ethnique

Lors de la première consultation, le chirurgien présente en détail les modalités opératoires, les résultats techniquement possibles par rapport aux résultats souhaités. L’objectif étant une correction équilibrée et harmonieuse du visage, en particulier par rapport aux proportions des paupières et des lèvres, ce qui doit être parfaitement expliqué au patient.

La palpation, temps essentiel lors de l’examen du nez, complète l’examen visuel. Il permet d’apprécier l’élasticité des cartilages alaires et triangulaires, de rechercher des anomalies osseuses non visibles, d’estimer l’épaisseur et la mobilité de la peau, tout en tenant compte des liens existants avec les muscles peauciers du visage qui font le lien avec les os. La peau est en effet un élément primordial, puisqu’une peau fine laisse apparaître la moindre irrégularité des structures cartilagineuses, alors qu’une peau très épaisse empêche une bonne définition des contours, ce qui impacte directement le geste chirurgical.

Rhinoplastie ethnique pour la typologie de nez « asiatique »

La rhinoplastie est l’une des chirurgies du visage les plus fréquemment pratiquées en Asie.
Les caractéristiques anatomiques des nez asiatiques et les différences dans les normes esthétiques imposent d’appréhender cette chirurgie du nez de façon spécifique. L’objectif étant d’obtenir un résultat naturel et cohérent avec les spécificités ethniques du reste du visage.

Bien qu’il existe des différences d’une personne à l’autre, la plupart des nez asiatiques sont caractérisés par :
Une peau épaisse avec un tissu sous cutané fibro-adipeux important ;
Un soutien cartilagineux à faible résistance ;
Des os propres du nez courts ;
Une cloison nasale de taille réduite ;
La racine du nez peu marquée ;
Le dessus du nez (dorsum) large avec une insuffisance de projection ;
Une pointe du nez « bulbeuse », insuffisamment définie et hypo-projetée ;
Une columelle (partie du nez entre les deux narines) courte ;
Les ailes du nez sont épaisses et le seuil narinaire élargi.

Rhinoplastie ethnique pour la typologie de nez « africain »

La plupart des nez africains se distinguent par des caractéristiques ethniques communes, même si le métissage amène de plus en plus de variations interindividuelles. On observe notamment :
Une peau souvent épaisse avec un tissu fibro-adipeux abondant ;
Une insuffisance de définition de la pointe du nez ;
Des narines épaisses et larges, une columelle réduite ;
Le dessus du nez (dorsum) élargi avec des os propres du nez souvent courts ;
Une racine du nez basse.

Ces spécificités peuvent entraîner une dépression de la partie moyenne de la pyramide nasale, soit un aspect de nez creusé. Une chirurgie d’augmentation est alors réalisée. Dans la plupart des cas, la cambrure du nez (ensellure) est corrigée par l’utilisation de greffons cartilagineux (septum nasal, conque de l’oreille, prélèvement costal selon l’importance du défaut) associés ou non à des greffons osseux (vomer et exceptionnellement os pariétal ou os iliaque).

L’opération du nez ethnique et les spécificités chirurgicales

Les particularités anatomiques des nez ethniques conditionnent les modalités de l’acte chirurgical et les techniques utilisées, le plus souvent dans le cadre d’une rhinoplastie d’augmentation.

Les matériaux alloplastiques (silicone, PTFE ou polytétrafluoroéthylène expansé) très régulièrement utilisés en Asie, ne le sont que très rarement en France ou en Europe, du fait des risques de surinfection et de rejet du matériel implanté.

Les greffons autologues ou autogreffes, et notamment la technique du DC-F (Diced Cartilage-Fascia), sont préférés. Ils sont encore moins visibles lorsque la peau est épaisse, le camouflage étant alors plus naturel.

Lorsque la peau est épaisse, les techniques chirurgicales doivent être adaptées pour une meilleure définition de la pointe du nez. Un désépaississement du tissu fibro-adipeux est alors souvent réalisé, ainsi qu’un renforcement du soutien des cartilages. Des greffons de pointe, combinés aux sutures sont ensuite ajoutés. Les nez ethniques ayant un cartilage de la cloison nasale insuffisant, un cartilage de conque (oreille) et/ou au niveau des côtes est prélevé.

L’élargissement fréquent de la base du nez est un geste chirurgical complexe. En effet, la taille limitée des os propres du nez et la largeur de la pyramide nasale rendent les ostéotomies difficiles (os du nez coupé pour le rendre plus grand ou plus petit). Le collapsus de la valve nasale interne est en revanche plus rare, l’angle de la valve nasale étant largement ouvert avec une enveloppe cutanée épaisse.

Quant à la chirurgie des ailes narinaires, elle se discute au cas par cas et les solutions proposées sont liées à la forme, l’orientation et à l’épaisseur des narines. Le patient doit être informé du risque de cicatrice chéloïde (cicatrice hypertrophique) notamment chez les patients à peau noire.